Nullité d’un procès-verbal = relaxe.
Le 8 Mar 2011
La nullité d’un procès-verbal d’infraction est susceptible d’entraîner la relaxe du prévenu.
Ce rappel, qui pourra paraître comme étant une évidence pour les praticiens, a pourtant vocation à s’appliquer plus fréquemment qu’on ne le pense .
En matière pénale, le déclenchement des poursuites a pour origine, notamment pour les délits en matière d’urbanisme, un procès-verbal d’infraction, établi par un agent de la commune ou des services de l’Etat (ex. DDE, DDTM…).
Ce procès-verbal est ensuite transmis au Procureur de la République, qui décide de poursuivre le contrevenant, qui sera alors convoqué devant le Tribunal Correctionnel (en matière d’urbanisme) ou le Tribunal de Police.
La rédaction de ce procès-verbal est capitale: en effet, si ce PV comporte des mentions substantielles erronéees ou qu’il est réalisé dans des conditions irrégulières, le prévenu peut faire valoir la nullité dudit procès-verbal, lorsqu’il comparait devant le juge.
Or, la nullité du procès-verbal entraîne la nullité de l’ensemble des actes de procédure qui en découlent.
Ceci résulte d’une jurisprudence désormais parfaitement établie, tant devant la Cour d’appel que devant les juridictions de TOULON ou DRAGUIGNAN, ou nous avons encore récemment obtenu des décisions de relaxe pour ce motif (par exemple: TGI TOULON, 23 novembre 2010; TGI DRAGUIGNAN, 11 février 2011).
Le prévenu a donc tout intérêt à faire vérifier par son avocat la rédaction du PV, plutôt, par exemple, que d’accepter de « plaider coupable » (procédure dite de reconnaissance préalable de culpabilité , RPC) au motif que la peine proposée semble « légère ».
caesteker
5 novembre 2017 (10 h 56 min)
Merci pour les conseils ceux-ci nous ont permis de voir de plus près ce PV rédigé à notre encontre. Il est bourré d’erreurs !!