Obligation de compatibilité des PLU avec les orientations générales et objectifs du SCOT
Le 4 Jan 2018
A l’exception des cas limitativement prévus par la loi dans lesquels les schémas de cohérence territoriale (SCOT) peuvent contenir des normes prescriptives, ceux-ci doivent se borner à fixer des orientations et des objectifs.
Les plans locaux d’urbanisme (PLU) sont soumis à une simple obligation de comptabilité avec ces orientations et objectifs.
Tels sont les enseignements découlant de l’arrêt du Conseil d’Etat en date du 18 décembre 2017 (req. n° 395216 )
Plus précisément, , il résulte des articles L. 111-1-1 du code de l’urbanisme, dont la teneur a été reprise à l’article L. 142-1 du même code, et des articles L. 121-1 et L. 122-1-4 de ce code, abrogés par l’ordonnance n° 2015-1174, qu’à l’exception des cas limitativement prévus par la loi dans lesquels les schémas de cohérence territoriale (SCOT) peuvent contenir des normes prescriptives, ceux-ci doivent se borner à fixer des orientations et des objectifs.
Les plans locaux d’urbanisme (PLU) sont soumis à une simple obligation de comptabilité avec ces orientations et objectifs. Si ces derniers peuvent être en partie exprimés sous forme quantitative, il appartient aux auteurs des PLU, qui déterminent les partis d’aménagement à retenir en prenant en compte la situation existante et les perspectives d’avenir, d’assurer, ainsi qu’il a été dit, non leur conformité aux énonciations des SCOT, mais leur compatibilité avec les orientations générales et les objectifs qu’ils définissent.
Pour apprécier la compatibilité d’un PLU avec un SCOT, il appartient au juge administratif de rechercher, dans le cadre d’une analyse globale le conduisant à se placer à l’échelle de l’ensemble du territoire couvert en prenant en compte l’ensemble des prescriptions du document supérieur, si le plan ne contrarie pas les objectifs qu’impose le schéma, compte tenu des orientations adoptées et de leur degré de précision, sans rechercher l’adéquation du plan à chaque disposition ou objectif particulier.
En l’espèce, le SCOT prévoyait, dans le cadre d’un objectif de maîtrise de l’urbanisation, des seuils maximum de croissance démographique.
Un PLU fixant un rythme de réalisation de 15 nouveaux logements par an, respectant l’objectif de maîtrise de l’urbanisation fixé par le SCOT mais conduisant au dépassement des seuils de croissance démographique prévus par ce schéma, n’est pas incompatible avec celui-ci.