Baisse du nombre de logements construits en 2013
Le 5 Fév 2014
La construction de logements neufs est tombée à un niveau très bas en 2013.
Avec quelque 332.000 logements construits dans un contexte économique morose en France, soit bien moins que le demi-million visé par le gouvernement, 2013 aura vu le marché du logement neuf connaître une année de correction modérée, qui devrait se poursuivre.
Les mises en chantier de logements neufs en France ont reculé de 4,2% en 2013 comparé à l’année précédente – déjà mauvaise – à 331.867, un chiffre inférieur à la moyenne des dix dernières années (de l’ordre de 347.000 logements), selon les statistiques du ministère du Logement publiées mardi 28 janvier (sources : Challenges)
Et la tendance s’est dégradée en fin d’année, puisque les mises en chantier ont chuté de 10,4%, à 85.698 logements produits sur le seul quatrième trimestre, comparé aux trois derniers mois de 2012. Plus grave, il n’y a pas de rebond prévu en 2014.
Et ce ne sont pas les multiples réformettes effectuées en 2013, à coup d’ordonnances disparates et sans cohérence, qui vont régler le problème (voir nos article des 21 août et 14 octobre 2013).
La faible demande est liée « avant tout à la situation économique, au fait que la croissance reste très modérée, que le chômage demeure à des niveaux élevés (…), à des niveaux de prix élevés et aux mesures de resserrement fiscal ».
Mais la complexité et du droit de l’urbanisme et du droit de la construction (et la loi DUFLOT en cours d’adoption ne va rien arranger) demeure également un frein, tant en ce qui concerne le logement neuf que la rénovation dans l’ancien.
Ainsi les prix de revient – coût du foncier, coût de la construction et coût des honoraires – ont-ils augmenté de plus de 28% en Ile de France entre 2005 et 2011, et de 55% en dehors.
Bien évidemment l’apparition de normes toujours plus contraignantes n’est pas étrangère à ce phénomène. Heureusement les niveaux historiquement bas des taux d’emprunt, aux alentours de 3% compensent en partie le haut niveau des prix, en solvabilisant les ménages, qui empruntent davantage, à moindre coût mais ces taux devraient cependant remonter légèrement cette année.
Malgré les incantations répétées, le nombre de mise en logement neuf, l’un des moteurs de la croissance, n’est donc pas prêt de repartir durablement à la hausse.