Les Voix du GAOU…. suites du feuilleton.
Le 10 Juin 2011
Le CE confirme l’annulation de la délibération de la commune de SIX FOURS par laquelle celle-ci avait confié, par le biais d’un convention, sans aucune mise en concurrence, l’organisation du Festival Les Voix du GAOU.
Le Tribunal administratif de TOULON avait annulé cette délibération au motif que la commune n’avait pu déléguer un service public sans procéder aux formalités de publicité et mise en concurrence applicables et la Cour administrative d’appel de MARSEILLE avait confirmé ce jugement (notre article du 24 juin 2010).
Le Conseil d’Etat confirme à son tour l’annulation de la délibération mais sur un fondement juridique différent.
La Haute juridiction estime en effet que la convention litigieuse doit être regardée comme constitutive d’un marché public de services et non pas en une délégation de service public.
Selon le CE, une activité ne peut être qualifiée de service public si la collectivité publique concernée ne fait pas preuve d’une « implication » suffisante.
Dès lors, le Conseil d’Etat considère :
«que la commune requérante ne peut utilement se prévaloir, d’une part, de ce que les sommes versées à la société étaient appelées subventions et, d’autre part, de ce que les personnes publiques peuvent accorder des subventions aux entreprises de spectacles vivants en application des dispositions de l’article 1-2 de l’ordonnance du 13 octobre 1945 relative aux spectacles, lesquelles ne permettent pas de déroger, en tout état de cause, aux règles de publicité et de mise en concurrence prévues par le code des marchés publics ; qu’il résulte de ce qui précède que la commune ne pouvait conclure la convention litigieuse sans procéder aux mesures de publicité et de mise en concurrence applicables aux marchés publics de services »
Cette décision ne marque pas la fin de cette saga judiciaire car le mode de gestion choisi par la commune depuis 2009 ne nous paraît pas conforme à l’arrêt du Conseil d’Etat et des procédures sont en cours sur ce point.